Lorsque les températures diminuent, c’est l’ébullition dans la ruche. Réorganisation, réserves, naissances et survie… c’est une saison bien chargée qui attend nos abeilles.

Les abeilles sont de petites bêtes très actives en été mais qu’en est-il en hiver ?

Dès que les températures diminuent (10 à 12°C), les abeilles en profitent pour faire un tri dans la ruche. Elles font sortir les mâles (aussi appelés “faux bourdons”) qu’elles jugent comme encombrants et non nécessaires à la survie de la colonie. Ils finiront par mourir aux alentours de la ruche car ils n’auront pas les ressources nécessaires. Il s’agit hélas d’une fin tragique mais les mâles ne sont considérés utiles qu’à la reproduction de la reine et pour la ventilation dans la ruche. Ne sachant pas s’alimenter tout seuls, ils deviennent un fardeau à l’approche de l’hiver.

Cela n’affecte, en aucun cas, les abeilles qui ont encore un nombre de tâches important avant l’arrivée des grands froids.

En effet, elles s’empressent d’aller récupérer dans la nature les derniers nectars et pollens disponibles qui constitueront de précieuses réserves supplémentaires.

Pendant ce temps, la reine pond quelques 200 œufs par jour pour donner naissance aux futures abeilles d’hiver. On est bien loin des 2500 œufs par jour qu’elle pouvait pondre durant la période estivale.

Quelle est la différence entre les abeilles d’été et les abeilles d’hiver ?

Les abeilles d’hiver sont des abeilles qui ne voleront presque pas en dehors de la ruche ; Plus résistantes au froid grâce à leur fourrure plus garnie, leur rôle principal est de maintenir la ruche au chaud tout l’hiver. 

Elles ont, par ailleurs, une autre différence. En effet, si l’abeille d’été, plus active vit entre 45 et 60 jours, l’abeille d’hiver, elle, vivra entre 150 et 200 jours.

Dès le mois d’octobre, les abeilles se font plus rare sur les planches d’envol Elles n’hibernent pas à proprement parler comme c’est le cas des abeilles solitaires par exemple. Ces dernières passent l’hiver à l’abri dans leur cocon, c’est ce qu’on appelle “la diapause”.

Ce n’est pas le cas de nos abeilles à miel ; elles, restent bel et bien en activité.

Alors que font-elles ?

Au sein même de la colonie, l’ensemble des abeilles se regroupe en ce que l’on appelle “une grappe”. C’est-à-dire qu’elles se réunissent toutes autour des réserves de miel en prêtant attention à ce que la reine reste bien au centre. Elles passent l’hiver à battre des ailes en continu afin de réchauffer puis maintenir une température constante. Vous comprendrez donc que les abeilles ne meurent pas de froid.

Mais si nos chères butineuses ne meurent pas de froid, elles peuvent souffrir de la chaleur. En effet, le réchauffement climatique de ces dernières années entraîne chez les abeilles un dérèglement de l’horloge interne. Ne voyant pas les températures atteindre les 12°c requis pour commencer leur hivernage, les abeilles ne changent pas leur rythme effréné de l’été malgré la diminution des fleurs.

Elles se retrouvent donc avec un stock insuffisant de miel et un nombre trop faible d’abeilles lorsque le froid les prend par surprise.

Malheureusement, ce phénomène ne touche pas que les abeilles à miel. Si les colonies ne survivent pas, les autres butineurs (abeilles sauvages, papillons, bourdons…) ne seront plus assez nombreux pour polliniser la biodiversité au printemps. On vous laisse pressentir du désastre écologique que cela pourrait impliquer.

Pour éviter un tel drame, il est nécessaire de prendre soin des abeilles et de la planète. Cela passe par le respect du vivant, que ce soit à travers des actions du quotidien que l’on peut mettre en place, ou par une consommation écoresponsable, locale et respectueuse de la Planète.

Quelques pistes : https://www.untoitpourlesabeilles.fr/blog/quelques-gestes-simples-pour-aider-les-abeilles/

Vous pouvez vous aussi contribuer à ce bien être en consommant de façon responsable et en soutenant les apiculteurs de votre région.